Mathis Hervieux-Fontaine

Mon introduction à la musique a commencé chez ma tante vers l'âge de 5-6 ans, avec l'aide du jeu vidéo Guitare Hero 2. Avec une histoire familiale compliquée, un père qui travaille toujours et beaucoup de problèmes scolaires ce fut la première échappatoire que j'ai connue. Je passais de nombreuses heures à essayer de comprendre le rythme, les positions de doigt, si un deuxième pouce allait un jour pousser sur ma main gauche(malheureusement pour moi?). Bref, je pratiquais quelque notion musicale sans le savoir.


Quelque année sont passer et je suis maintenant en 5-6e année du primaire, mon père qui n'a jamais aimer les jeux vidéos me fait vite comprendre que ce jeu ne sert a rien et que je ne fait que perdre mon temps. Il décide alors de m'inscrire à la petite école de musique de Sept-Îles avec des cours de guitare. Sur le coup je suis tellement heureux et reconnaissant, mais lorsque j'arrive dans le local de musique, je ne trouve pas les magnifiques Les Paul, Stratocaster, Flying V . Mais seulement une petite guitare classique. Pour faire plaisir à mon père je continue les cours pendant 1 an avant d'abandonner.

Au secondaire, j'étais dans le groupe de musique de mon école. Durant la première année, mon enseignant m'avait proposé le tuba, j'étais un peu récitant car je voulais de jouer de la guitare électrique. Mais il m'a convaincu en disant que les guitaristes sont seulement à partir du secondaire 3 et que de toute façon, j'avais des grosses lèvres, alors je devais jouer du tuba. C'est durant cette année que je découvre mon premier "vrai" professeur de musique, Rocksmith 2014. J'avais l'impression d'encore une fois découvrir que la musique existait dans ce monde. J'avais passé près de 8 mois pour apprendre ma première chanson Knights of Cydonia - Muse, j'en étais tellement fier. Mais malheureusement, je n'avais personne avec qui partager ma joie.

Échec scolaire, confusion et dépression sont les mots parfaits pour d'écrire le reste de mon parcours scolaire qui a pris fin avec mon 4e secondaire. La musique aussi avait malheureusement pris une place moins importante dans ma vie pendant cette période.


Mais pour moi, la pandémie m’a offert plus de bien que de mal. J'avais plus d'emplois, avait abandonné l'école, ne jouait plus de musique, bref, je ne vivais plus. Alors j'ai pris tout le courage qui me restait et a décidé de quitter une fois pour tout de ma ville natale pour la belle Capitale Nationale, Québec.

Pour une fois dans ma vie, je sentais que j'avais pris la bonne décision.